Young Iakov and Young Sherlock Holmes

J'espère que vous avez su profiter des poneys roses du post précédent, car celui-ci sera un chouia plus sanglant. Allez, suivez-moi mes amis.

La plupart des dessins ont été réalisés en cours d'économie (c'est drôlement bien les cours d'économies dites-donc) ou bien alors datent d'une semaine, simplement j'vais pas le temps de les poster. 'Fin là techniquement j'ai pas le temps non plus mais si je le fais pas maintenant ça va s'accumuler et je vais oublier, ce serait dommage :) Bref. Certains on pu le remarquer, mes personnages changent tout le temps de tronche ces derniers-temps, c'est parce que je me cherche un style de dessin rapide pour pouvoir faire des planches plus simplement, mais c'est pas encore gagné, même si je commence à aimer certaines choses dans le dessin ci-dessus. N'hésitez-pas à donner votre avis également, il est le bienvenu !

Ca c'est un petit cadeau pour Octi, il va m'en vouloir mais je m'en tamponne l'oreille avec une babouche mouillée. A force de semer des écharpes et des Gastons, on récolte que ce que l'on mérite. Pis ça m'a permis de faire des petits tests à la tablette graphique que j'ai encore du mal à apprivoiser (oui paske pour ceux qui ne le savent pas encore, je fais toutes mes colos à la souris, je suis une malade, je sais... mais je le vis bien).

Et ça ce sont donc les restes des dessins gribouillés en économie et colorisés ya peu. Madame la Lune et le jeune Iakov qui regarde un oeuf fluo (merci Quantaing) avec une attention toute particulière. Serait-ce là le secret si bien gardé de son incroyable pilosité ??

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Passons au trash maintenant et accessoirement au seul dessin qui date d'aujourd'hui (alors que je m'étais jurée de ne pas dessiner pour mieux travailler ( *se donne des coups de fouets*. Mais cette nuit j'ai fais un rêve que je me devais d'illustrer dès mon réveil (en plus j'ai retouché au lavis). J'étais le jeune Sherlock Holmes, prisonnier d'une baraque dont je devais m'échapper, la suite je raconte pas parce que c'est encore plus déprimant et que je ne suis pas certaine de m'en souvenir assez bien de toute façon. Je me rappelle simplement du passage que j'ai illustré et rédigé ci-dessous. Autant dire que mes nuits sont agitées. 'Fin ça c'est pas nouveau, mais au moins j'ai eu le plaisir d'incarner un personnage sympathique alors que d'habitude je ne suis que moi...

"Je me sentais mal. Très mal.

Je dus fournir tous les efforts du monde pour agripper le bord du lavabo afin de pouvoir me hisser sur mes jambes. Mais une fois debout, ma surprise fut telle que j'eus du mal à me retenir de ne pas m'évanouir de frayeur : mon reflet dans le miroir était tout simplement terrifiant ; mes cheveux sombres étaient en bataille, et mon visage si creusé par la fatigue et la douleur qu'il ressemblait à la pâle figure de la Mort. Moi qui m'efforçais d'être toujours impeccable, propre et coiffé, moi qui n'incommodais jamais les autres avec mes états d'âmes et mes souffrances, j'avais présentement envie de hurler au secours. Mais qui pouvait me venir en aide ? J'étais pris au piège dans cette demeure infernale et si quelqu'un venait à prendre conscience de ma présence inopportune, s'en était bel et bien fini de mon arrogante personne.

Je secouais vigoureusement la tête pour me donner du cœur mais je ne réussis qu'à me procurer un épouvantable tournis qui me fit chanceler davantage. Allons ! Il faut sortir d'ici !

J'éprouvais une violente nausée et il ne m'était pas aisé de marcher tant mon équilibre s’avérait précaire. Il me fallait m'appuyer aux murs pour ne pas tomber car mes jambes refusaient tout net de supporter mon poids. Je priais le ciel que personne ne puisse jamais me voir dans un tel état de faiblesse lorsque j'entendis des bruits de pas qui montaient précipitamment l'escalier. Dans l'incapacité de me mouvoir aussi rapidement que je le désirais, la première idée qui me vint en tête fut de me jeter à plat-ventre derrière un grand fauteuil de satin. Je dus retenir un cri de douleur entre mes dents quand ma carcasse heurta plus rudement le sol que mon esprit ne me l'avais prédit.

La porte du salon s'ouvrit à la volée dans un sinistre grincement. Couché sur le sol, je pouvais uniquement distinguer de belles chaussures cirées qui faisaient des aller-retour devant mes yeux voilés par la fièvre. Ma nausée reprit de plus belle, mais cette fois, je ne pus retenir le violent spasme qui traversa tout mon corps accompagné d'un accès de toux virulente et je fus effrayé de voir que je vomissais du sang noir à gros bouillons.

Hématémèse ? C'était bien ma veine.

Un second soubresaut m'électrifia tout entier et j'avais l'impression de cracher mes viscères tant la douleur était vive. Je contemplais, ébahi et décontenancé, les flots de liquide cramoisi qui inondaient le sol, s’infiltraient entre les plinthes. J'avais peine à croire que c'était moi qui arrivais à régurgiter tout cela. Il me semblait même apercevoir quelques morceaux de chair parmi les flaques vermeilles encore fumantes, et tout mon être fut secoué d'un monstrueux frisson. J'étais au bord de l'évanouissement.

Les chaussures brillantes s'arrêtèrent aussitôt puis effectuèrent un brusque volte-face dans la direction du fauteuil derrière lequel je me tenais affalé. J'essayais tant bien que mal de me redresser, prêt à tenir tête à mon adversaire, mais n'arrivant seulement qu'à barbouiller de sang la tapisserie du mur auquel je tentais vainement de me raccrocher de mon unique main dans un effort surhumain, l'autre étant crispée sur mon ventre comme si ma vie en dépendait. J'étais bien trop faible et je m'affaissais de nouveau contre le froid parquet, résolu à affronter mon destin et loin de me préoccuper du peu de dignité qui me restait.

- Sherlock ? C'est Vous ? Dépêchez-vous ! Il faut que vous quittiez cet endroit au plus vite ! Ils savent que vous êtes ici !

Je relevais doucement les yeux vers cette voix amicale, gêné d'apparaitre devant mon partenaire dans une telle position d'incapacité. Je vis la tête ronde de Watson dépasser du dossier et ses yeux qui s'écarquillaient devant le triste spectacle que mon corps meurtri lui offrait, pataugeant stupidement dans une immonde marre écarlate.

 - J'ai bien peur de n'avoir plus la force de le faire mon bon ami. Dis-je en m'efforçant de sourire."

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Parce que on peut choisir sa famille... Devenez Pogonophiles (j'ai tellement honte de ne pas mettre à jour) :

Comments

[Chant du merle]

Kikile est là, peut-être, qui lit. A vous, Kikile, merci. Chevalier des temps présents, vos savoirs et vues offrez tant à qui les cherche qu'à qui se cherche, qu'à qui se perd comme à qui cherche ! Oui, oui... dirait l'haïtienne, en vos murs désormais je me cache. Et jouis des mots, des couleurs, des musiques des mots.

[Kikile]

chouette ! Un lecteur masqué et éloquent !!

[Octi]

Tiens ? un connaisseur des races de lynx (ou un lecteur d'encyclopédie ^^) Bref, je renonce à tout comprendre pour ce soir et m'en vais choir dans le sommeil...

[Chant du merle]

Le Scarbo, allons, allons, qui de Ravel, qui de Bertrand : du Gaspard de la Nuit ! Et pour le lynx, pardon, oui, pardon, comme pardelle, comme ce lynx !

[Octi]

Mais même si je n'ai pas tout compris, merci de l'éloge =)